Le congrès-exposition d’Orléans en chiffre :
- 9 000 visiteurs sur 4 jours
- 390 exposants sur 18 000m² d’expositions (dont 5 000m² d’exposition extérieure avec plus de 30 machines)
- 40 conférences et tables rondes consacrées au thème « Des ressources durables... pour une industrie responsable »
- 275 élèves présents pour le Forum Jeunes
- 6 visites techniques réparties sur la journée du mardi
- 3 forums au sein de l’exposition : Exposant – Start-up – Innovation recyclage
- 3 prix
- 1 bourse à l’emploi avec plus d’une soixantaine d’offres.
Entre écologie et souveraineté,
l’industrie minérale cherche son équilibre
Pour son 74ᵉ congrès-exposition, organisé à Orléans du 14 au 17 octobre, la Sim a placé ses échanges sous le thème : « Des ressources durables... pour une industrie responsable ».
Cette orientation, qui marquait également les 170 ans de l’association, a donné lieu à une ouverture historique : la traditionnelle séance inaugurale du mercredi s’est tenue cette année sur une journée complète, sous la forme de tables rondes, afin d’aborder les enjeux actuels et futurs de la profession.
Dans les salles de conférence, près de 400 participants ont suivi 40 présentations, témoignant du fort engagement des acteurs autour d’un même objectif : conjuguer durabilité, compétitivité et souveraineté.
Les échanges ont d’abord mis en avant la prise de conscience environnementale avancée de la filière. « L’industrie minière a une prise de conscience avancée des questions de durabilité et a pleinement intégré les enjeux environnementaux notamment par la démarche ERC », a souligné Gilles Bloch, président du Muséum national d’Histoire naturelle. Cette intégration se traduit par des pratiques concrètes telles que le plein emploi des gisements, la création de synergies interindustrielles pour valoriser les co-produits, ou encore des réaménagements anticipés bien avant l’obligation réglementaire. Pour Sandra Rimey, secrétaire générale de Minéraux Industriels-France, « l’industrie minérale est une profession pionnière dans le génie écologique », mais elle reconnaît que la profession « a des difficultés à communiquer et à consolider ses données en matière de suivi ». Elle appelle donc la filière à « donner à voir », à être plus visible et à partager sa propre perception positive auprès du grand public.
Dans un contexte de raréfaction mondiale des ressources et de recomposition géopolitique, la question minière prend une dimension stratégique. Pour Arnaud Montebourg, « le multilatéralisme est terminé, c’est la fin de la coopération entre les États et le retour de la force dans un monde de prédateurs. Il nous faut construire des entreprises de souveraineté ». La gestion durable des ressources devient ainsi un enjeu de puissance et d’indépendance nationale, liant plus que jamais durabilité et souveraineté.
La réflexion sur la responsabilité industrielle s’est également affirmée comme un axe central du congrès. Être responsable, aujourd’hui, ne signifie plus seulement réduire son impact environnemental : c’est agir sur l’ensemble du cycle de production, du choix des procédés à la relation avec les territoires. « Les industriels vivent une révolution, dans les changements de process, de modèle économique, dans l’utilisation du ciment. Nous avons cette responsabilité-là : de mieux utiliser le produit, de faire mieux avec moins », a expliqué Laure Hélard, déléguée générale de France Ciment. Cette responsabilité est aussi sociale et territoriale : « La cimenterie est un acteur de la ruralité. Lorsqu’une cimenterie ferme, les commerces, les écoles et les territoires meurent », a rappelé Guy Sidos, PDG du groupe Vicat, soulignant l’importance du maintien des activités industrielles locales.
Enfin, la responsabilité repose aussi sur la transparence et la confiance. Comme l’a formulé Xavier Saint-Martin, président d’Orano Mining, « la responsabilité, c’est le niveau de confiance qu’on est capable de bâtir avec une attitude transparente, une cohérence dans le temps et la capacité à tenir les engagements pris ». Cette approche se traduit par des engagements concrets : sécurité des travailleurs et des partenaires, innovation pour une exploitation plus durable et concertation permanente avec les territoires.
Congrès Sim, Accueil du congrès-exposition @FlexRéalisation
Ainsi, cette édition du congrès de la Sim a mis en évidence une industrie minérale en profonde mutation, à la croisée des transitions écologique, économique et stratégique. Consciente de sa responsabilité environnementale, attachée à la création de valeur locale et déterminée à préserver la souveraineté nationale, la filière entend désormais montrer ses progrès et assumer pleinement son rôle d’acteur clé de la durabilité. À travers le thème « Ressources durables pour une industrie responsable », les professionnels du secteur ont affirmé une conviction commune : l’avenir de l’industrie minérale dépend de sa capacité à faire mieux avec moins, en conciliant performance, respect du vivant et confiance collective.
Perspectives
Et si nous nous interrogions sur les innovations, les transitions et les mutations qui dessinent déjà l’industrie minérale de demain. Un voyage prospectif pour mieux comprendre les défis qui nous attendent… et les solutions qui émergent. C’est ce que nous vous proposons dans cette vidéo sur les visions du futur qui façonnent notre imaginaire.
Bienvenue à Orléans
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Séance inaugurale
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Ateliers techniques
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Forum de la Sim et Prix
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Soirée de l’industrie minérale
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