07/10/2015
Federec et la Fnade cheminent vers la création d’une confédération au premier semestre 2016. La mission sera de parler d’une même voix sur les sujets stratégiques qui concernent les entreprises du recyclage et de la valorisation des déchets. Les trois premiers sujets correspondent à trois groupes de travail communs : économie circulaire, fiscalité environnementale et REP.
Jean-Philippe Carpentier, président de Federec, et Jean-Marc Boursier, président de la Fnade, vont travailler et parler ensemble pour une « vision de l’avenir partagée ».
Federec et la Fnade, les deux organisations professionnelles des industries du recyclage & de la valorisation des déchets et de l'environnement, préparent la création d'une confédération. Ce rapprochement est motivé par la loi de Transition énergétique, le paquet européen Économie circulaire et la COP 21. Ces macro-événements conduisent à des réunions officielles de travail. Et parfois, aucun des syndicats n’est convié, par exemple « au sein de la commission Économie circulaire du CNI, le Conseil national de l’industrie », regrette Jean-Philippe Carpentier, président de Federec.
Les deux syndicats ont travaillé ensemble depuis des années, notamment par des courriers communs auprès des pouvoirs publics. Mais les coopérations entreprises ont manqué d’efficacité, parfois parce que les opinions présentaient des divergences. Le but est que les « entreprises convaincues et engagées dans l’économie circulaire » (Jean-Marc Boursier) soient plus fortes ensemble. Le président de la Fnade prévoit que la loi de Transition énergétique portant sur les déchets gérés par les collectivités, baisse de l’enfouissement et augmentation du recyclage, créé « 20 à 30 000 emplois » et corresponde à « des investissements d’environ 1 Md€ ».
1 + 3 projets communs
Un plus trois groupes de travail communs ont été définis. Le premier groupe correspond à l’organisation de la confédération*. Les trois chantiers prioritaires sont les suivants :
- Économie circulaire. « L’enjeu est de créer des matières réutilisables qui soient des ressources durables », selon Jean-Marc Boursier. Et accessoirement des sources d’énergie renouvelable. En tenant compte des enjeux environnementaux mondiaux, il faut mener « une réflexion autour du modèle économique », ajoute-t-il.
- Fiscalité environnementale. Une réflexion sur la Fiscalité environnementale est nécessaire par « la différence des délais entre les objectifs de 2025 et la Loi de finances rectificative 2015 », poursuit-il. Les nouveaux investissements industriels nécessitent stabilité et visibilité afin de favoriser les débouchés et la compétitivité du déchet ressource.
- Les REP (responsabilité élargie du producteur et les éco-organismes. Le propos de Jean-Marc Boursier est clair : « le modèle français se cherche. [Nous ne voulons pas] de multiplication des acteurs, ni d’acteur omnipotent, ni de bureau de deux ou trois personnes. » Il n’est « pas sensible aux discours de guéguerre entre anciens et modernes. La crainte, c’est l’équilibre économique des filières. » Jean-Philippe Carpentier de surenchérir, reprenant le proverbe “s’aimer, c’est regarder dans la même direction” : « Notre vision de l’avenir est partagée. »
R&V / PG
* Certains journalistes peu sérieux proposent les noms de Fnaderec ou de Fedenade.